Prises de becs, propos agressifs, dérapages verbaux et pétages de plombs en tous genres… Avez-vous déjà songé au temps et à l’énergie que vous gaspillez dans les disputes ? Et si vous êtes honnêtes avec vous-mêmes, n’est-ce pas la plupart du temps pour des broutilles ? Vous pourriez les consacrer à des choses plus intéressantes, n’est-ce pas ? Et je ne parle même pas des horreurs que l’on peut se jeter à la figure sous le coup de la colère. Des paroles souvent blessantes qui peuvent faire très mal. Si vous avez la sensation que la communication ne passe plus avec votre entourage et que vous ne savez pas du tout comment faire pour y remédier, cet article est fait pour vous ! Je vous parle aujourd’hui de communication non violente. C’est un outil qui peut s’avérer très efficace au quotidien pour éviter les situations de conflits. Voici un petit mode d’emploi à l’usage des débutants.

Pourquoi adopter la communication non violente ?

Lors d’une altercation, nous avons souvent l’impression que le problème ne vient pas de nous. En réalité, la façon dont nous nous exprimons n’est pas totalement anodine… Si vous avez tendance à juger par exemple, votre interlocuteur se sentira agressé, se mettra sur la défensive et le ton montera inévitablement… Et là, c’est le clash assuré ! Nous avons parfois tendance à oublier que la communication est tout sauf un rapport de force.

Si vous suivez les préceptes de la communication non violente, vous verrez qu’il est possible d’exprimer ses besoins sans porter de jugements, sans hausser le ton et sans manquer de respect, ni même blesser l’autre. L’idée au contraire est de communiquer avec bienveillance, empathie et en pratiquant l’écoute active. La prochaine fois que vous sentez la moutarde vous monter au nez, posez-vous cette question : “Est-ce que ça vaut vraiment la peine d’entrer en conflit pour ça ?” Puis, respirez un bon coup. Si besoin, quittez la pièce quelques instants et passez aux étapes suivantes.

Les 4 règles d’or de la communication non violente

Bonhomme OSBD – Communication non violente

Observation

Avant de monter dans les décibels, observez la situation le plus objectivement possible et surtout, sans porter de jugement sur l’autre. La critique et l’accusation ne feront que créer des tensions. Tenez-vous en aux faits. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? (ex: votre compagnon est rentré plus tard que prévu et ne vous a pas prévenue)

Sentiment

Interrogez-vous sur ce que vous ressentez. Colère, tristesse, peur, frustration, inquiétude… Exprimez vos émotions simplement et calmement à l’autre sans l’accuser ou interpréter son comportement. Utilisez le “je” car vous exprimez votre ressenti personnel (ex: je suis inquiète quand tu ne rentres pas à l’heure à la maison).

Besoin

Si vous réagissez de façon excessive à une situation donnée, c’est souvent parce qu’elle titille inconsciemment des zones sensibles. Il peut s’agir de besoins, valeurs ou peurs qu’il faudra identifier. Les grandes catégories de besoins sont universelles (voir la pyramide de Maslow). L’autre est donc normalement apte à nous comprendre (ex: j’ai besoin d’être rassurée et de savoir qu’il ne t’est rien arrivé).

Demande

Vous formulez votre demande de façon ouverte et positive, sans exigences (ex: penses-tu que tu pourrais m’appeler ou m’envoyer un message la prochaine fois ?). L’autre écoute, exprime ce qu’il a compris ainsi que ses propres attentes, selon la même méthode. Chacun écoute attentivement et avec bienveillance les arguments de l’autre. Le but est de trouver des solutions ensemble afin d’améliorer la situation pour tous les 2.

Et vous, des astuces pour désamorcer les conflits ? Dites-nous tout en commentaires !


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Quelques livres pour aller plus loin

La communication non violente au quotidien de Marshall B. Rosenberg
Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) de Marshall B. Rosenberg
Petit cahier d’exercices de communication non violente de Anne Van Stappen et Jean Augagneur
Au cœur de la communication non violente de Sophie Grosjean

Pour conclure

Tout cela me demande encore beaucoup de self-control. Je n’ai pas appris à exprimer mes besoins et émotions, ni à bien communiquer quand j’étais enfant et ce n’est pas du tout le modèle que je souhaite transmettre à mes filles ! C’est en faisant des recherches pour mieux communiquer avec mon conjoint et mes enfants que j’ai eu connaissance des principes de la communication non violente mais elle s’applique tout aussi bien dans le cadre professionnel. Aujourd’hui, j’ai appris que s’affirmer ne signifiait pas crier et que crier ne permettait pas d’être mieux entendue…

Pour la petite histoire

Le principe de la communication non violente a été inventé par Marshall B. Rosenberg, docteur en psychologie. Il s’est inspiré entre autres de la philosophie de Gandhi et des travaux de Carl Rogers sur l’empathie. Il est également l’auteur de plusieurs livres dont le désormais célèbre “Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs)”. C’est dans les années 90 que le concept de communication non violente s’est introduit peu à peu en France.

Sources

La communication non violente au quotidien de Marshall B. Rosenberg
Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) de Marshall B. Rosenberg


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Crédit photo : Freepik

4 Commentaires

  1. je comprends que cela soit pratique, mais dommage de bosser pour Amazon…. et l’évasion fiscale, et la fermeture des commerces de proximité, et…..

  2. Bonsoir Benoît, libre à vous d’acheter où vous le souhaitez. Je ne force la main à personne. Malheureusement, j’ai testé d’autres programmes d’affiliation et seul Amazon me permet à ce jour de payer mes factures à la fin du mois…

  3. Bonsoir,
    sur mon lieu de travail une collègue qui a suivi une formation en communication non violente est en détresse psychologique. A chaque fois qu’on lui adresse la parole pour lui demander une information, un conseil etc … elle est se met tout de suite sur la défensive, en fronçant le regard et et dis spontanément “ne m’agresse s’il te plait”. C’est la réponse récurrente qui est je dois dire est assez déstabilisante et qu’elle utilise systématiquement depuis quelques semaine…et pas qu’à moi. Quelle est la meilleure formule pour lui expliquer qu’on ne l’agresse pas et que c’est elle qui en devient déstabilisante….nous sommes plusieurs à ne plus vouloir lui adresser la parole. Ce qui n’est pas la solution j’en conviens. que faire ?

  4. Bonjour Simon, désolée de vous répondre si tard. J’ai pris du retard dans le traitement de mes mails et commentaires Avant toute chose, je ne suis pas experte en CNV. Je vais donc vous répondre du mieux que je peux… Pourquoi dites-vous que cette personne est en détresse psychologique ? Ça me paraît un peu fort… Peut-être que cette personne est simplement hypersensible. Quel type d’informations lui demandez-vous ? 1ère étape : observez la situation le plus objectivement possible sans porter de jugement… 2ème étape : que ressentez-vous quand votre collègue vous demande de ne pas l’agresser ? Exprimez lui vos émotions simplement et calmement en utilisant le « je » (ex: je suis surpris que tu me dises ça. Je n’ai pas eu l’impression/ je ne souhaitais pas t’agresser). Essayez de comprendre en quoi elle se sent agressée/ pour quelle(s) raison(s) et écoutez-la attentivement et avec bienveillance…

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