Voici le témoignage d’une personne que nous appellerons Marie (elle a souhaité rester anonyme). Marie a 66 ans, 2 filles et 2 adorables petits-enfants de 7 et 6 ans. Son état de santé s’est dégradé en 1998 : importante fatigue, tremblements, difficultés à écrire… Suite à un rendez-vous avec un neurologue, elle réalise qu’il s’agit des 1ers symptômes de la maladie de Parkinson. Elle revient dans ce témoignage sur les épreuves qu’elle a traversées depuis le diagnostic de la maladie et nous raconte comment elle parvient à rester optimiste avec la maladie de Parkinson.
En 1998, les symptômes de la maladie apparaissent
En 1998, nous venions d’emménager à la Réunion et notre médecin nous a conseillé de faire le vaccin pour l’hépatite. Est-ce que cela a un lien ? Toujours est-il que c’est à ce moment-là que les 1ers symptômes de Parkinson sont apparus : grande fatigue, tremblements, difficultés à écrire… Je suis allée faire des examens chez un neurologue et c’est là que la maladie de Parkinson a été diagnostiquée. Le ciel m’est tombé sur la tête. J’avais l’impression d’être dans un cauchemar ! Je pensais à tort que c’était une maladie de « vieux » et je n’avais que 50 ans… Je suis restée longtemps dans le déni et encore des fois maintenant, je me dis que ce n’est pas possible.
En 2006, je vis un 2ème coup dur…
A la maladie s’est ajouté un autre événement. Mon mari m’a dit un jour : « je veux vivre. ». Après 37 ans de mariage, j’étais jetée… J’ai ressenti de la haine et de la colère. Je suis rentrée en métropole, anéantie. Au début, la maladie a peu évolué mais à partir de 2006, les tremblements ont empiré. Les médicaments me donnaient des nausées et parfois des hallucinations. Je me suis retrouvée dans des situations cocasses ! Je me suis endormie à table, dans le tramway, sur les toilettes… J’ai aussi pris beaucoup de poids. Cela se ressent sur mon état général et sur mon coeur. Je suis très essoufflée. Je vais devoir faire changer ma valve, mais sans perte de poids, pas d’opération…
Grâce à la maladie, je suis redevenue moi-même !
A côté de ça, je me suis aussi prise en mains. Je me suis fait des amis sur Montpellier même si cela n’a pas été toujours facile. Bien sûr la maladie de Parkinson est là, mais je fais en sorte de ne pas trop y penser. Quant à mon mari, je me suis aperçue que je pouvais vivre sans lui. Finalement, je suis redevenue moi-même, plus bavarde. J’ai retrouvé une vraie vie sociale, ce qui n’était pas le cas avec lui. Il m’aura fallu de l’optimisme, mais l’important est d’aller de l’avant sans trop regarder derrière. Il faut se dire qu’il y a toujours de l’espoir et aussi croire en la recherche et la médecine.
2 Commentaires
En côtoyant Marie dans le cadre de mon travail, je me suis vraiment aperçu de la chance que j’avais d’être en bonne santé. Je l’ai trouvé très courageuse après ce qu’elle a traversé. Nous n’avons pas toujours conscience de cela, mais ça m’a donné encore plus envie de profiter de la vie. Des petits plaisirs comme aller au restaurant, au cinéma, assister à un concert sont des choses qui deviennent très difficiles pour elle et elle a maintenant besoin d’une aide quotidienne pour le ménage, les courses ou ses déplacements. Sachons profiter de chaque instant !
bonsoir
j’ai une collègue de travail avec qui je suis très ami et qui,à 58ans,vient de m’annoncer qu’elle avait cette maladie de Parkinson…