Nous communiquons chaque jour, chaque minute… Pourtant, il est parfois difficile de se faire comprendre que ce soit par notre conjoint, nos enfants, nos amis, nos collègues ou encore notre patron… Pas vrai ? Comment faire pour garder son calme et éviter les conflits ? Je vous propose de découvrir les positions de vie d’Eric Berne, un outil facile à mettre en pratique et qui vous permettra de faire passer votre message tout en respectant le point de vue de l’autre.
Il existe 4 positions de vie. Voici comment les reconnaître :
1ère position de vie : vous et l’autre êtes ok (+/+)
Vous avez une bonne estime de vous-même et de l’autre. Même si vous n’êtes pas d’accord avec lui, vous respectez le point de vue de l’autre. Vous ne vous sentez pas agressés personnellement. Vous cherchez un compromis et ne rompez pas la relation. Comme disent les anglo-saxons, vous trouvez une solution win/win ou gagnant/gagnant.
2ème position de vie : vous êtes ok/ l’autre n’est pas ok (+/-)
Ici, vous vous sentez supérieurs… L’autre est donc forcément inférieur ! Vous souhaitez absolument avoir le dernier mot. C’est malheureusement une position de vie qui n’est pas du tout constructive. Vous ne tenez pas compte de l’avis de l’autre. D’ailleurs, vous ne le respectez pas. Vous voulez juste gagner à tout prix…
3ème position de vie : vous n’êtes pas ok/ l’autre est ok (-/+)
Cette fois, c’est vous qui vous sentez inférieurs à l’autre. Vous pensez que vous allez forcément perdre la partie. L’autre est plus doué que vous. Il a raison et vous avez tort. Vous allez avoir envie de fuir la situation. Vous ne vous sentez pas à la hauteur et vous vous renforcez dans la croyance que vous êtes inférieurs.
4ème position de vie : vous et l’autre n’êtes pas ok (-/-)
De toute façon, vous n’y arriverez pas… Rien ne va… C’est toujours comme ça avec elle ou lui… Vous êtes dans un état proche de la déprime. Si vous avez l’impression de vous trouver dans cette position de vie, ce n’est ni le jour pour prendre une décision, ni pour participer à une réunion importante. Allez, ressaisissez-vous !
Vous pouvez passer par ces 4 positions de vie. L’important est de sentir à quel moment vous basculez dans une position de vie peu constructive (+/-, -/+ ou -/-). L’idéal est de revenir à la position de vie +/+ pour éviter le conflit.
Quelques livres pour aller plus loin
50 exercices d’analyse transactionnelle de Catherine Frugier et Hélène Dejean
L’analyse transactionnelle de René de Lassus
L’analyse transactionnelle: Apprenez à vous connaître pour mieux vous positionner dans vos relations de Alain Cardon, Vincent Lenhardt et Pierre Nicolas
Désamorcer les conflits relationnels par l’analyse transactionnelle de Jean-Yves Fournier
Pour conclure
Cet outil pourra vous être utile dans votre vie de tous les jours que ce soit avec vos proches ou dans un cadre plus professionnel. Il vous permettra d’avoir une bonne estime de vous-même, de vous affirmer sans agressivité et tout en respectant le point de vue de l’autre.
Pour la petite histoire
Éric Berne est le psychiatre américain qui a créé l’Analyse Transactionnelle dans les années 50. Il a développé le concept de positions de vie d’après les observations qu’il a pu faire auprès de ses propres patients.
Source
Analyse transactionnelle et psychothérapie de Eric Berne
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Isabelle Alcan
Coach diplômée et formatrice indépendante depuis 9 ans, Isabelle Alcan anime des formations en communication interpersonnelle et management et accompagne les personnes voulant évoluer ou se reconvertir.
10 Commentaires
Très heureuse d ‘avoir écrit ce premier article sur le blog de mon amie Julie Saba : )
Merci Isabelle pour cet article 🙂 J’aurais envie d’ajouter une 5ème position… Celle où on se retrouve face à quelqu’un de borné, on ne se sent pas supérieur ou inférieur, on ne considère pas l’autre comme tel non plus mais on sait qu’on ne peut pas échanger, discuter parce que cette personne est de mauvaise foi ou ne veut pas admettre ses torts. Que préconises-tu dans ces cas-là ?
Certes l’analyse est intéressante mais comment revenir à une situation ok/ok quand on se trouve dans un autre genre de rapport ? Ça m’intéresse particulièrement car en ce moment la communication est devenue très difficile avec mon fils de 13 ans et on se retrouve souvent soit en ok/ko, soit en ko/ko et je vis mal cette relation très conflictuelle.
Julie, effectivement face à une personne de mauvaise foi, il est parfois utile de « lâcher-prise » ou tout simplement de reporter l ‘ entretien à un autre moment ..
Effectivement parfois l’outil ne suffit pas .Alors il faut être capable de lâcher-prise là aussi…même si nous avons du mal à comprendre le comportement de notre enfant. Il est normal d’être en conflit avec un « adolescent ».. C’est une expérience que j’ai pu vivre personnellement avec chacun de mes fils .. IL faut s’armer de beaucoup de patience et faire preuve d’un amour inconditionnel…
Si c’est possible , il faut essayer en tout cas de ne jamais rompre le lien et de ne pas se « braquer »
C’est une étape normale et nécessaire mais qui heureusement ne dure pas …
Merci beaucoup Isabelle pour ta réponse. Je n’ai pas encore connu cette situation mais c’est vrai que chaque parent redoute un peu la phase de l’adolescence, je crois !!! J’ai encore quelques années avant d’y goûter, mais déjà l’arrivée de mon 2ème enfant il y a 9 mois a beaucoup changé l’attitude de mon aînée vis-à-vis de son père et moi… Et a rendu nos rapports plus conflictuels aussi ! Pas simple.
Très intéressant mais comment fait-on pour se sentir d’une situation – / – ?
Bonjour Isandre, j’ai envoyé ta question à Isabelle, c’est elle l’experte 🙂 de mon côté, je dirais que ça dépend aussi de la personne qu’on a en face évidemment. S’il s’agit d’une personne toxique ou qui fait preuve de beaucoup de mauvaise foi par exemple, il faut parfois savoir prendre du recul, de la distance… En tout cas, on peut déjà agir sur notre propre comportement. Là, nous sommes clairement dans un état d’esprit pessimiste. On a une mauvaise image de soi (et de l’autre !) ), on se dévalorise… Changer d’état d’esprit, prendre conscience de sa valeur, apprendre à s’affirmer grâce à la communication non violente sont autant de pistes, je pense.
Effectivement je rejoins Julie .. pour sortir d’ une position de vie -/- , il faut le vouloir et sortir de notre rôle de victime à ce moment précis .. ou bien différer la discussion à un autre moment où on se sentira plus serein ..
Merci Isabelle 🙂