Quoi ?!?! Moi qui prône l’optimisme depuis 8 ans sur mon blog me voilà en train de vous dire maintenant que la positivité pourrait être néfaste ? Eh bien oui… C’est effectivement le cas si celle-ci est excessive. D’après les psychologues, un excès de positivité pourrait bel et bien nuire à votre bien-être, votre santé mentale et même à vos relations. Et si je crois dur comme fer au pouvoir de la pensée positive, je dois bien admettre également que la frontière entre positivité et positivité toxique est quelquefois très, très mince… et nous sommes tous susceptibles de la franchir sans nous en rendre compte, avec nous et les autres. Comme le dit l’adage : “l’enfer est pavé de bonnes intentions”, n’est-ce pas ? En voulant bien faire, on fait et on obtient parfois tout l’inverse ! C’est justement pour vous éviter ce genre de déboires que j’ai décidé d’aborder ce sujet avec vous aujourd’hui.
Qu’est-ce que la positivité toxique ?
La positivité toxique consiste à vouloir maintenir coûte que coûte un état d’esprit positif, peu importe la difficulté ou la gravité de la situation vécue. Contrairement à l’optimisme et la pensée positive qui, bien dosés, sont tout à fait sains, la positivité toxique va contribuer à rejeter complètement les expériences négatives et les émotions qui les accompagnent. Face à cette tyrannie du bonheur, le risque est de cultiver une forme de minimisation, de déni ou d’évitement de la souffrance à tout prix. Et ce comportement peut à terme pousser les gens à afficher un sourire de façade ou à faire semblant d’être heureux, alors qu’au fond d’eux, il ne le sont pas vraiment. Dans certains cas, il pourra même s’avérer dangereux car camoufler des symptômes dépressifs peut empêcher de détecter à temps une profonde détresse psychologique et une tendance suicidaire.
Comment éviter le piège de la positivité toxique ?
Moi la première, je vous invite régulièrement à vous focaliser sur le positif et à être dans la gratitude, mais cela ne signifie pas ignorer le négatif ou nier vos émotions. Qu’on le veuille ou non, la vie est faite de hauts et de bas, de joies et de peines, de réussites et de ratés. Certaines situations (ruptures, maladie, chômage, décès de proches…) nous mettent à rude épreuve. Et c’est bien normal de se sentir parfois tristes, démoralisés, stressés, inquiets, déçus ou énervés. C’est OK de ne pas toujours être OK. A vrai dire, c’est même plutôt rassurant car je vous rappelle que vous êtes des êtres humains, pas des machines. Vous ne pouvez pas être positifs et heureux en permanence. Il serait complètement illusoire et contre-productif de vous fixer un tel objectif. Tout l’enjeu est donc de réussir à trouver le juste équilibre : ni sombrer dans le pessimisme, la négativité et l’autovictimisation au moindre petit grain de sable, ni vivre dans le monde merveilleux des Bisounours 24 heures sur 24.
Quand la positivité devient-elle toxique ?
La positivité devient toxique quand elle vous empêche d’être authentiques. Quand elle vous fait culpabiliser de ne pas aller bien ou de ressentir certaines émotions. Quand la honte qu’elle engendre vous empêche de parler librement de ce que vous vivez, vous pousse à prétendre que tout va bien alors que ce n’est pas le cas et à refouler vos émotions. Quelles que soient les émotions qui se présentent à vous, vous êtes parfaitement en droit de les ressentir. Je vous invite même à les écouter attentivement car elles délivrent de précieux messages. La peur, la colère et la tristesse, par exemple, se manifestent pour sonner l’alarme. Elles indiquent que quelque chose ne va pas, qu’un besoin doit être satisfait. Et de toute façon, ne vous faites pas d’illusions, les étouffer ne les fera pas disparaître… Les émotions réprimées restent en vous et finissent toujours par ressortir un jour au l’autre !
Pour aller plus loin
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Pour conclure
Voilà, j’espère que cet article vous aura permis d’y voir plus clair. L’adversité, les coups durs, les obstacles font partie de la vie. Soyez indulgents avec vous (et les autres). Vous n’avez pas à vous sentir obligés d’être tout le temps positifs. Personne ne l’est. J’ai beau tenir un blog qui s’appelle Être optimiste, j’ai des coups de mou comme tout le monde. Selon les jours, je pleure, je ris, je m’énerve, je m’inquiète, je stresse… Parfois, tout ça dans la même journée. Et c’est OK. Cela ne me rend pas moins légitime quand je vous parle d’optimisme. Je suis juste un être humain, comme vous, et en tant que tel, il est parfaitement normal d’avoir des hauts et des bas. C’est aussi tout ce panel d’émotions qui rend l’expérience humaine si riche. Bref, pour conclure, positiver, c’est bien (je ne vais tout de même pas vous dire le contraire), mais c’est comme tout : il faut savoir doser !
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1 Commentaires
Bonjour Julie et merci pour cet article. C’est un vrai sujet d’actualité ! A une époque où nous voulons tous vivre heureux, il est important de souligner que ça ne veut pas dire aller à l’encontre de ses sentiments profonds. C’est bien plus intéressant de savoir les gérer et chercher des solutions lorsque quelque chose de va pas que de vouloir contraindre à tout prix son esprit à faire du faut semblant.