J’ai tout pour être heureux, mais je ne le suis pas… Ça vous parle à vous aussi ? A 29 ans, j’étais exactement dans cette situation. J’avais tout ce dont j’avais toujours rêvé : un compagnon, une petite fille, un CDI, des amis, une maison, la santé… Pourtant, au fond de moi, je me sentais triste. J’avais le sentiment qu’il me manquait quelque chose pour être épanouie, mais quoi ? Je n’en avais aucune idée. Je le vivais d’autant plus mal que je m’en voulais d’être comme ça. Franchement, je n’étais pas à plaindre et il y avait tant de gens dans le monde qui avaient de vraies raisons d’être malheureux. Je commençais réellement à me dire que j’avais un sérieux problème. En cherchant à comprendre mon mal-être en 2011, je me suis tournée vers le développement personnel et la psychologie positive. C’est ainsi que j’ai réalisé qu’il existait plusieurs mythes sur le bonheur. Oui, notre famille et la société nous transmettent plein d’idées préconçues et de fausses croyances qui nous empêchent d’être heureux. Je vous propose de tordre le cou aux plus répandues d’entre elles dans cet article.



Mythe n°1. Je serai heureux quand j’aurai trouvé l’amour

Ou quand j’aurai rencontré LA bonne personne, sous-entendu celle qui comblera toutes mes attentes ou quand je serai mariée. A partir de mes 25 ans, j’ai commencé à me faire harceler aux réunions de famille : “T’es toujours célibataire ?”, “T’as pas de petit copain ?”, “Et toi, tu te maries quand ?” Voilà comment véhiculer la fausse croyance selon laquelle nous avons besoin d’être en couple pour être heureux. Depuis quand être célibataire signifie être malheureux ? Perso, j’applique l’adage : “Mieux vaut être seule que mal accompagnée. » Et comme l’explique Sonja Lyubomirsky, auteure du célèbre Comment être heureux et le rester, une rencontre ou un mariage procure effectivement du bonheur, mais souvent pas autant que nous l’espérons, ni aussi longtemps que nous le pensons. Une étude montre ainsi que la hausse du niveau de bonheur consécutive au mariage ne dure en moyenne que 2 ans. Et nous savons tous que l’amour passionné a tendance à s’estomper avec le temps. Si vous n’êtes pas heureux seuls, c’est une illusion de croire que vous le serez plus avec un(e) partenaire.

Mythe n°2. Je serai heureux quand j’aurai des enfants

Si le mariage ne m’a jamais trop fait rêver quand j’étais petite, en revanche, je ne pouvais concevoir une vie épanouie sans enfants. Parce que j’avais un grand besoin de réparation, j’ai rêvé du moment où je fonderai ma propre famille dès l’âge de 9 ans. J’ai donc eu le temps de beaucoup l’idéaliser et je dois admettre que la maman que je suis et la vie de famille en général ne ressemblent pas toujours à ce que j’avais pu imaginer 30 ans plus tôt. En tant que parents, nous connaissons tous des hauts et des bas. Je crois que la plupart d’entre nous a un peu honte de le dire ouvertement mais, bien que nous aimions nos enfants, la parentalité n’est pas toujours qu’une source de bonheur. Des fois, elle épuise, elle décourage et elle ne nous rend pas aussi heureux que nous l’attendions. Si nos enfants sont à l’origine de nos plus grandes joies, ils nous poussent aussi parfois dans nos retranchements. Des études montrent d’ailleurs que les 2 principales sources de conflit des couples mariés sont les finances et les enfants… Alors, non, faire des enfants ne vous rendra pas plus heureux à coup sûr. Par contre, devenir parents donne clairement une autre dimension à la vie.

Mythe n°3. Je serai heureux quand je ferai le job de mes rêves

Votre travail actuel ne vous satisfait pas ? Vous en avez fait le tour ? Il vous ennuie, vous épuise ou il manque de sens ? Vous avez perdu tout plaisir et vous seriez tellement plus heureux en faisant autre chose. Petit à petit, une nouvelle croyance se forge en vous : vous ne serez pas heureux tant que vous n’aurez pas trouvé le « bon » poste, votre mission de vie ou que vous n’exercerez pas l’emploi « parfait » ou le job dont vous rêviez quand vous étiez enfants. Un « job idéal » (ou plutôt idéalisé) qui relève plus souvent du fantasme que de la réalité. Mais là encore, le bonheur est de courte durée. Quand nous rejoignons un nouveau poste, nous sommes très souvent stimulés par la nouveauté et tous les défis qui s’offrent à nous. Nous ressentons de nombreuses émotions positives, un grand sentiment de bien-être voire même de l’euphorie. Puis, et c’est parfaitement humain, au fil du temps, l’enthousiasme retombe. Tandis que nous éprouvons de moins en moins de plaisir, nos aspirations augmentent, nous poussant à monter la barre toujours un peu plus haut, à en vouloir toujours plus… Je crois que la seule façon de préserver un peu cette étincelle, c’est d’exercer un métier qui a du sens.

Mythe n°4. Je serai heureux quand j’aurai plus d’argent

Cette croyance n’est pas totalement erronée, mais reste à nuancer. S’il existe bien un lien entre argent et bonheur, il est plus fort chez les personnes pauvres que les riches. Une hausse de revenu a plus d’impact sur le bonheur des gens dont les besoins fondamentaux ne sont pas satisfaits. En effet, des études montrent qu’au-delà d’un certain seuil, notre revenu et notre richesse matérielle n’ont plus d’incidence sur notre bonheur. Par contre, la façon dont vous dépensez l’argent vous rendra plus ou moins heureux. Ainsi, donner son argent ou le dépenser pour les autres rend plus heureux que de le garder pour soi. Une autre étude menée par des chercheurs de la Stockholm School of Economics de l’Université de Stockholm et de l’Université de New York auprès de 3 362 gagnants à la loterie a montré que leur gain ne semblait pas changer leur niveau de bonheur général. D’après le professeur Daniel Cesarini : « Il n’y a pas de preuve solide que les gagnants de la loterie sont plus heureux à long terme, mais il y a des preuves solides qu’ils sont plus satisfaits de leur vie à long terme. »

Mythe n°5. Plus je vais vieillir et moins je serai heureux

La grande majorité des gens pense que le niveau de bonheur décline avec l’âge. C’est justement le sujet de conversation que j’avais hier avec mon amie Domi. Je pensais moi-même qu’en avançant dans l’âge, les potentiels problèmes de santé, les pertes de mobilité, de mémoire et l’absence d’objectifs pouvaient avoir un impact sur notre joie de vivre, voire même notre envie de vivre. C’est vrai, à partir d’un certain âge, ne risque-t-on pas d’avoir l’impression que les meilleures années de notre vie sont derrière nous ? Eh bien, je fus surprise de constater que j’étais dans le faux en préparant mon article. D’après les recherches, les personnes âgées sont plus heureuses et plus satisfaites de leur vie que les jeunes. Elles éprouvent moins d’émotions négatives, plus d’émotions positives et elles sont moins sensibles aux vicissitudes et au stress du quotidien. Au fur et à mesure que nous vieillissons, nous prenons conscience que nos années sont limitées, ce qui change notre perspective sur la vie. Les personnes âgées sont davantage axées sur le présent et investissent leur temps et leurs efforts dans ce qui compte vraiment pour elles. En fait, nous devenons aussi plus sages !

Pour conclure

Nous avons tous de fausses croyances sur le bonheur véhiculées par notre famille, la société ou notre culture. C’est ainsi que nous nous retrouvons à croire, à tort, que certains trucs comme le mariage, avoir des enfants, un boulot stable, une bonne situation matérielle sont indispensables pour être heureux et épanouis. Quand nous ne les avons pas, nous courons après. Puis, une fois acquis, nous sommes parfois déçus car ils ne nous rendent pas aussi heureux que nous l’avions espéré. Attendre que quelqu’un ou quelque chose vienne nous combler de bonheur est une erreur fréquente. Je suis moi-même tombée dans le panneau… Mais “Le vrai bonheur ne dépend d’aucun être, d’aucun objet extérieur. Il ne dépend que de vous-même.” Je n’ai pas trouvé mieux que cette citation du Dalaï Lama pour conclure et résumer cet article. Et n’est-ce pas libérateur de réaliser que votre bonheur ne dépend que de vous, finalement ? Vous ne pouvez pas agir sur les autres. Par contre, vous pouvez agir sur vous tout le temps et œuvrer à votre bonheur dès à présent !

Pour aller plus loin

Challenge 30 jours pour positiver - Blog Etre optimiste
Quand j’ai voulu changer, je vous avoue que je me suis sentie un peu perdue… Je ne savais pas du tout par où commencer pour me sentir mieux. Ce que j’aurais voulu à l’époque, c’était une méthode simple qui me dise exactement quoi faire pour me sentir plus heureuse et épanouie. Cette feuille de route, je l’ai créée pour vous et je l’ai baptisée le Challenge 30 jours pour positiver !

> Cliquez ici pour tout savoir sur le Challenge 30 jours pour positiver

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Sources

Livre The Myths of Happiness de Sonja Lyubomirsky
Crédit photo : Musique photo créé par ansiia – fr.freepik.com.

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