Bah oui, que veux-tu ? Nous ne sommes qu’humains après tout… Que celle qui n’a jamais eu le moral dans les chaussettes me jette la 1ère pierre hein. Une baisse de moral, ça arrive aux meilleures d’entre nous. Rien à voir avec une histoire de force ou de faiblesse. Si c’est ce qu’on t’a appris quand t’étais petite, oublie ça. C’est des foutaises ! Après tout, on n’est pas toujours épargnés par la vie. Certaines situations (rupture amoureuse, maladie, perte d’emploi, décès d’êtres chers, épuisement…) ont le don de nous mettre à l’épreuve. Quoi de plus normal que de se sentir parfois triste, démotivée ou démoralisée ? C’est OK de ne pas toujours être OK. L’essentiel, c’est de ne pas laisser cet état s’installer dans le temps. Mais alors que peux-tu faire pour te rebooster quand ton moral est en berne ? C’est exactement ce que je te propose de découvrir dans cet article.
1. Accueillir sa tristesse
J’ai beau prôner l’optimisme, je suis totalement contre cette forme de positivité toxique qui pousse à maintenir coûte que coûte un état d’esprit positif, à nier ses émotions et à afficher un sourire hypocrite quoi qu’il arrive. Tu as le droit d’être triste. La tristesse est naturelle. C’est une émotion comme une autre et si elle se manifeste, c’est juste pour te communiquer un message. Tu n’as pas à en avoir peur. Elle t’indique qu’un besoin (parfois plusieurs) doit être satisfait ou une blessure guérie pour revenir à ton état de bien-être. Alors, si tu as envie de pleurer, pleure ! Il n’y a aucune honte à ça. Accepte d’être malheureuse et accueille tes émotions sans les juger. Puis, écoute avec bienveillance ce qu’elles ont à te dire. Qu’est ce qui se passe en toi ? Quel a été l’élément déclencheur ? Qu’est-ce que cette situation a réveillé en toi ? Une ancienne blessure ? De quoi as-tu besoin pour te sentir mieux ?
2. Écouter de la musique
Un célèbre dicton dit que “la musique adoucit les mœurs”. Eh bien une étude menée par des chercheurs canadiens de l’Université McGill de Montréal en 2011 a surtout permis de montrer qu’écouter nos morceaux de musique préférés activait les régions de notre cerveau associées au plaisir. Cette pratique stimule également la sécrétion de dopamine et d’endorphines, parmi les fameuses hormones du bonheur. Je t’invite donc à te créer ta “playlist de l’optimiste”. Qu’est-ce que tu vas mettre dedans ? Des chansons qui te mettent en joie, te remplissent d’énergie positive et te donnent la patate. Mieux vaut prévenir que guérir, tu n’auras plus qu’à la dégainer au prochain coup de blues (ou les lundis matins un peu tristounets pour te motiver avant d’attaquer ta journée).
3. Marcher dans la nature
D’ici 2050, 70% de la population mondiale devrait vivre en ville et c’est peut-être ton cas. Tu t’en doutes déjà probablement : le bruit, le stress urbain, le manque d’air pur et de verdure affectent notre santé mentale. On parle même du syndrome du manque de nature (ou nature-deficit disorder en anglais). Les personnes en manque de contact avec la nature présentent, en effet, des symptômes comme des troubles de l’attention, des angoisses, une baisse de moral ainsi que divers problèmes de santé (surpoids, hypertension, diabète, cholestérol…). Alors, si t’as un coup de mou, va te mettre au vert ! Une étude menée par des chercheurs de l’université américaine de Stanford en 2015 a permis de confirmer que marcher dans un environnement naturel (forêt ou campagne, par exemple) réduisait la rumination mentale ainsi que les risques de souffrir de dépression.
4. Faire une cure de Fleurs de Bach
C’est vraiment devenu un réflexe pour moi depuis quelques années. Dès que je me sens fatiguée, débordée ou moins motivée, hop je sors mes flacons. Perso, celles que j’utilise le plus souvent sont : Hornbeam (surmenage, manque d’entrain), Elm (trop de choses à faire et penser), Olive (déprime, épuisement) et le mélange Rescue (coup de stress). Mais il en existe plein ! Selon les recommandations du Dr Bach, tu peux utiliser jusqu’à 6 Fleurs de Bach en même temps. L’avantage, c’est qu’elles sont sans risque pour la santé : pas de contre-indications, de toxicité, d’effets secondaires, de risques de surdose ou d’accoutumance. Elles peuvent donc être utilisées par tous, y compris les enfants, femmes enceintes ou allaitantes, seniors et même les animaux et les plantes.
5. Pratiquer l’Art-thérapie
Comme son nom l’indique, l’art-thérapie consiste à utiliser l’art à des fins thérapeutiques. Bien que ça soit devenu une grande mode depuis quelque temps, ça ne consiste pas seulement à colorier des mandalas. Même si le coloriage est aussi très efficace pour se recentrer sur le moment présent et peut être une alternative à la méditation de pleine conscience. Mais il s’agit ici d’effectuer un travail plus profond comme exprimer ses émotions, se reconnecter à soi ou encore dialoguer avec son inconscient. Tu peux utiliser pour cela tout type de processus créatif : l’écriture, la peinture, le dessin, le modelage, la sculpture, mais aussi la danse, la musique, le théâtre, le chant… Choisis ce qui t’attire le plus. Tu peux pratiquer seule, en groupe, avec ou sans l’aide d’un thérapeute.
6. Appeler ou voir un(e) ami(e)
Alors je sais que, quand on est en dessous de tout, on a vite fait de se mettre en mode parano “De toute façon, personne ne m’aimeuh…” et de succomber à l’appel de la couette (ou du combo gagnant pyjama/ canapé/ Netflix/ chocolat). C’est normal (et même sain) d’avoir envie de rester seule quand on ne se sent pas au top. Ces moments propices à l’introspection sont nécessaires à notre équilibre émotionnel. Cela dit, prends garde à ne pas tomber non plus dans l’isolement prolongé. Échanger, pouvoir te confier à des amis bienveillants qui te tirent vers le haut, te sentir écoutée ou te marrer tout simplement te fera le plus grand bien. Et puis, ça permet aussi de relativiser (on vit tous des galères, tes amis également !) et de voir les situations sous un angle nouveau.
7. Bouger son corps
Voilà un autre excellent moyen de libérer des endorphines. Le plus dur, c’est de t’y (re)mettre. Après, franchement, quand l’habitude est installée, ça fait tellement de bien que si t’arrêtes, ça te manque. Si, si, je te jure et pourtant, je te garantie que le sport et moi, à la base, ça fait 2. Pendant trèèèès longtemps, seuls les sports de raquette ont trouvé grâce à mes yeux. Quand on faisait les équipes en cours d’EPS, je faisais systématiquement partie des derniers à être choisis. Et je ne te parle même pas des cours d’endurance que je passais à marcher et à discuter avec mes copines dès que nous étions hors du champ de vision du prof… Alors, si je le fais, tu peux ! Pour te motiver, je t’encourage vivement à te trouver un binôme. Tu verras, tu succomberas beaucoup moins facilement à l’appel du canapé si tu t’es engagée vis-à-vis de quelqu’un d’autre.
8. Méditer
Je sais, ça peut paraître très cliché, et pourtant… Si je t’en parle ce n’est pas pour rien. On sait aujourd’hui que la méditation de pleine conscience (ou mindfullness) peut agir sur l’anxiété, le stress, les insomnies, les troubles de l’humeur, la rumination mentale ou même la dépression. Bon, je ne vais pas te mentir, pour ressentir pleinement tous les bienfaits de la méditation sur le corps et l’esprit, il faut quand même avoir une pratique régulière. Si t’en fais 5 minutes tous les 6 mois, ça va te faire du bien sur le moment et basta. Cela dit, ce n’est pas la quantité, mais la qualité qui compte. Mieux vaut faire 5 à 10 minutes par jour en faisant du mieux que tu peux, plutôt que de vouloir tenir absolument 30 minutes sans être dans ta séance. Et si tu es novice, il existe aussi de nombreuses applications de méditations guidées (gratuites ou en partie gratuites).
9. Se connecter au monde animal
Si tu as un animal de compagnie, remercie-le. Tu ne le sais peut-être pas, mais sa simple présence a un effet positif sur ta santé mentale et notamment sur le stress et l’humeur. En effet, passer du temps avec des animaux et/ou les caresser permet de calmer et apaiser nos tensions et de réduire également le taux de cortisol (hormone du stress) et d’augmenter celui d’ocytocine (l’une des hormones du bonheur). Si tu n’as pas d’animal chez toi, tu peux aussi tenter l’équithérapie (soin au contact des chevaux), particulièrement recommandée en cas de dépression et d’anxiété ou encore te rendre dans l’aquarium le plus proche de chez toi. Une étude de 2015 a montré que passer 10 minutes à observer les poissons nous rendait de meilleure humeur et plus joyeux. A tester !
10. Regarder des vidéos humoristiques
Non mais, t’as déjà essayé de regarder des vidéos de gens qui se tapent des fous rires ? C’est un grand classique des bêtisiers du Nouvel an depuis les années 90… T’as forcément dû en voir au moins une dans ta vie. Sérieusement, c’est impossible de ne pas rigoler. Enfin, moi, je n’y arrive pas en tout cas ! Je te mets donc au défi de ne pas rire. Je suis certaine que tu vas craquer plus vite que lorsque tu faisais des “Je te tiens, tu me tiens par la barbichette” avec ta BFF à l’école primaire. Le rire, en plus d’être anti-stress, a l’énorme avantage d’être terriblement contagieux. Pourquoi se priver de cet anti-dépresseur naturel ? Alors, je te prescris matin, midi et soir au moins une vidéo de ce genre pendant une semaine. A renouveler aussi longtemps que nécessaire… Tu m’en diras des nouvelles.
Pour aller plus loin
Je t’invite à découvrir mon livre Tout le monde a droit au bonheur.
Le jour où j’ai décidé d’arrêter d’être malheureuse, je me suis sentie perdue car je ne savais pas par où commencer. J’ai écrit le livre que j’aurais rêvé avoir pour me guider dans ma transformation.
Pour conclure
Eh bien voilà, j’espère que ces quelques pistes t’aideront à retrouver ton joli sourire. Hormis la 1ère suggestion (accueillir ses émotions) qui me semble incontournable, sens-toi libre de tester les propositions qui t’attirent le plus et de laisser les autres de côté ou pour plus tard. Nous sommes tous différents. Il est important de trouver ce qui te fera du bien à TOI. Tu peux d’ailleurs apporter tes propres suggestions en laissant un commentaire sous l’article. Évidemment, si tu ressens une grande détresse psychologique ou que tu as l’impression que ton mal-être s’installe, n’attends pas pour prendre un rendez-vous avec un thérapeute. Il n’y a rien de honteux à se faire aider et ce n’est pas non plus un signe de faiblesse. Tu peux aussi contacter gratuitement le 3114 (numéro national de prévention du suicide), 24h/24 et 7j/7. Tu pourras échanger avec des professionnels à ton écoute.
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Sources
Nature experience reduces rumination and subgenual prefrontal cortex activation, Gregory N. Bratman, J. Paul Hamilton, Kevin S. Hahn, Gretchen C. Daily et James J. Gross, 2015.
Louv Richard, Last Child in the Woods : Saving Our Children from Nature-Deficit Disorder, Atlantic Books, 2010.
Marine Biota and Psychological Well-Being : A Preliminary Examination of Dose–Response Effects in an Aquarium Setting Deborah Cracknell, Mathew P. White, Sabine Pahl, Wallace J. Nichols et Michael H. Depledge.
Crédit photo : Depositphotos.
1 Commentaires
Merfci pour cet article Julie !
Ces conseils sont de qualité je trouve. Cela me fait penser que je ne vais pas assez dans la nature.
Et, je confirme, le rire est tellement contagieux 🙂
A très bientôt,
Rahner.